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Mémoire d’un journaliste révolté – Pierre Guelff – Editions La Boite à Pandore – 209 pages – 2015
La vie est ainsi faite… Toute une vie est ainsi construite…
Les trajectoires empruntées par Pierre Guelff n’ont jamais croisé mes propres circonvolutions. Et pourtant ! Je découvre que l’homme me devance de quelques bons mois mais pas suffisamment pour vivre dans une autre époque. Ses évocations des années 50 et 60 m’ont rappelé ces années effervescentes où tout se transformait.
L’Arlonais nous confesse avoir vécu une enfance brimante mais combien courante dans certains milieux sociaux… J’avais la chance de vivre la mienne dans la banlieue de Charleroi et la campagne namuroise…
Alors que lui quitte Arlon, moi j’y arrive pour quelques temps dans les murs d’une Ecole d’infanterie. Quelques mois pour assimiler la discipline de la Police Militaire, mais aussi découvrir le parfum des jeunes filles en fleurs… Guelff lui, allergique au militarisme, devient objecteur de conscience et coopérant technique dans le tiers monde…
Par le biais de promenades virtuelles dans les réseaux sociaux, nous nous sommes sûrement croisés, rapprochés, sans jamais nous regarder, ni parler car nous ne connaissons pas… L’un découvrit l’autre ou vice versa. Mais nous ne nous sommes jamais rencontrés. Nous sommes deux électrons libres.
Or l’homme a une renommée qui le précède… et pour cause ! Si « pierre qui roule n’amasse pas mousse », le ‘‘frondeur’’ Guelff maniera son prénom avec dextérité…. ‘‘Pierre’’ s’est bien souvent retrouvé sur les traces de personnages défrayant la chronique ou dans les pas de personnages faisant la une de l’actualité. Trublion ou contestataire, il aura vite fait d’être le caillou gênant dans un soulier trop étroit pour qui prétendait enjamber sans heurts les obstacles dont il avait sous-estimé la difficulté. Guelff était là… naturellement empêcheur de tourner en rond !
Pierre Guelff s’était « poli » très jeune aux réalités de la vie… Cela s’appelle avoir de l’expérience !
Dans un récit tout empreint d’une verve narrative, que l’on retrouve d’emblée sur une quatrième de couverture et dans un prologue tout aussi émouvant, le journaliste révolté, chroniqueur judiciaire, et homme au grand cœur… nous fera découvrir ses rencontres de jeunesse où il sera question d’idéologie, de principes généreux, de solidarité, de fraternité…
Ce qui amènera tout naturellement notre journalise à croiser, entre autres, un personnage haut en couleur. Le prêtre rebelle « Père Samuel » aux propos excessifs… Car ce qu’il prêche, ce n’est pas la religion de Jésus-Christ, mais la religion du père Samuel ! Il se met donc lui-même en dehors de l’Eglise. (Nous retrouverons par ailleurs le même ecclésiastique officiant aux funérailles de Rudy Bogaerts, autre révolté et anarchiste… Il est vrai que le dit Samuel tenait chronique dans le journal satirique du défunt… Mais cela fait partie d’une autre histoire !…)
Replongeant dans le livre de Pierre Guelff, je comprends rapidement les raisons de son intitulé : « Mémoires d’un journaliste révolté ». Vous en citer toutes les raisons serait vous dévoiler le piment du récit.
« A la Maison de Balzac, je caresse du bout des doigts le bureau où est écrite ‘‘ La Comédie humaine’’, alors que je passe de je passe de nombreuses heures à la bibliothèque nationale de France… ». Mais chut… quelques heures après… « Je suis mort à Paris ! »