Le temps des rencontres se poursuit…, dont celle avec un « Vieux sage » (titre de son œuvre), Jean-André Weizsz, artisan peintre, 83 ans, qui me dit : « Picasso avait pour ambition de vivre comme un pauvre… avec des millions. Il semblerait que mon lot soit de connaître une impunité de multi-milliardaire avec quelques euros ! »
Chaque jour, 30 Belges meurent d’une crise cardiaque (mort subite), d’où les campagnes de prévention (du 28/5 au 1/6) et le livre « Rythme cardiaque, rythme de vie » du Pr Scavée (Éd. Mardaga), auquel j’ai collaboré, à présent disponible dans toutes les librairies CLUB (déjà en recommande au Woluwe Shopping Center), au « Rat conteur » (1200 Bruxelles)…, présenté dans la presse et sur les sites tels Le SoirMag, Fréquence Terre-RFI, FNAC, Amazon, Price minister, Mollat, Cufay, Le Figaro, Le Furet du Nord (Lille)… La semaine prochaine, il sera disponible en France (Organisation dans 2.000 villes des Parcours du cœur)…
Je suis pour la liberté de la presse ! Cependant… Naguère, des journalistes scandinaves se rendirent compte que des politiciens, avides de pub, les manipulaient allègrement. Alors, ces confrères décidèrent, durant un an, de ne plus publier QUE les infos officielles utiles aux citoyens. Donc, plus le moindre politicien (tous partis confondus) en reportages, photos, interviews… Cette « désobéissance civile », en somme, n’aurait pas été inutile. Alors, que le 1er Ministre, Charles Michel, reçoive les parents de la petite de 2 ans tuée dans des conditions que la justice expliquera, c’est son rôle. Mais, un simple communiqué aurait suffi, selon moi. De là à «» pour une photo de presse, je trouve que l’indécence est un terme de plus en plus inconnu de maints de nos politiciens.
Rencontre exceptionnelle avec Juan Masondo, Argentin de 73 ans, qui, de toute justesse, a fui la dictature militaire et trouva « refuge » en Europe (par pudeur, il évoque peu cette période douloureuse) où, depuis des décennies, il transmet son talent de guitariste de musique traditionnelle. Une véritable « Mémoire » de la Tradition !https://www.frequenceterre.com/2018/05/21/rencontre-avec-juan-masondo-passeur-de-musique-traditionnelle/
Comme j’ai un immense respect pour les artisans, l’occasion d’un reportage pour « Fréquence Terre-RFI » était belle d’aller à leur rencontre lors des Fêtes médiévales au Cinquantenaire (Bruxelles) et d’évoquer avec certains d’entre eux tradition et transmission…
Decroly. Un nom qui résonne chez des centaines de milliers de personnes, toutes générations, classes sociales, philosophies et religions confondues, tant ce pédagogue éclairé marque encore les esprits et comportements de citoyens.
Comme l’explique Jean Lemaître dans son ouvrage « Le jour où tout bascula » paru aux Éditions de la Mémoire (MeMograMes), « la pédagogie humaniste du neuropsychiatre Ovide Decroly (1871-1932), a essaimé à travers le monde et ne perd rien de sa pertinence ». Cet humaniste disait que c’est dans la préparation des jeunes à laquelle tout adulte doit participer, que se trouve le gage, le seul, d’un avenir où la justice et le droit dans le travail solidaire l’emporteront sur la force aveugle et l’iniquité.
Et, l’auteur, avant d’entamer son récit, de clamer que les propos de Decroly relevaient bien « d’une prophétie, plus que jamais d’actualité ».
Ce récit est celui d’une situation réelle avec en bruit de fond celui des bottes gestapistes et la poignante histoire contée force à une double réflexion majeure : a-t-on vraiment compris les leçons laissées par le nazisme et tout autre régime totalitaire du même acabit et aurons-nous le courage de relever le défi lancé par des résistants à toute forme de dictature sous le cri d’espoir : « Plus jamais ça ! » ?
Certains s’y attèlent et le livre de Jean Lemaître, sans être un essai spécifique sur la désobéissance civile, la résistance citoyenne ou autre mouvement pacifiste actif contre l’oppression et l’injustice, se fait, par son histoire en forme de reportage, l’écho d’un engagement actif (et pas seulement de belles théories) pour la liberté.
Un récit historique poignant
Jean Lemaître.
Paul, avocat, fervent catholique, et Hélène, modeste vendeuse, étaient les heureux parents de Claude. Ce père attentionné, dont la foi n’empêchait nullement le libre arbitre, décida d’inscrire leur unique enfant à l’École Decroly, établissement considéré avant la Seconde Guerre mondiale comme, je cite, « un nid de libéraux et de socialistes anticléricaux où l’on pratiquait une pédagogie sulfureuse, axée sur l’expérimentation et le libre examen. »
Claude s’y épanouit, se fit des amis, alors que Madame Libois, leur enseignante, leur apprenait à « respecter les faits et à suspecter les interprétations », les éveillait à l’esprit critique, développait leurs capacités de raisonnement, de jugement et d’intuition.
Dans la nuit du 10 au 11 mai 1940, Claude fut réveillé en sursaut. Comme des millions de gens, d’ailleurs. Les nazis commençaient à déferler par vagues successives sur l’Europe.
Alors, au fil du temps, l’École Decroly accueillit de jeunes réfugiés, des juifs, de faux étudiants pour échapper au Travail obligatoire en Allemagne. Abraham, le pote de Claude, dut porter l’étoile jaune, l’aviateur anglais caché chez Paul et Hélène échappa de peu aux gestapistes, mais la famille fut dénoncée, arrêtée, incarcérée. Claude fut libéré quelques mois plus tard, ses parents menacés de mort.
Durant cette période, le réseau de l’École Decroly joua son rôle clandestin, une véritable armée de l’ombre de toutes les composantes de l’établissement qui, de la sorte, faisait honneur aux principes fraternels d’Ovide Decroly.
Hélène fit la folle et expédiée dans un asile allemand, son cher Paul fut déporté, Claude trouva refuge en province grâce audit réseau.
Un mot d’ordre émanait de celui-ci, malgré la faim, les trahisons, les tortures, les arrestations, les exécutions : « Résister, c’est se libérer! »
Le dernier ouvrage de Jean Lemaître, également aux Éditions MéMograMes, « Signé Zarco ! », le Christophe Colomb portugais.
Si les derniers chapitres sont touchants, grâce soit rendue à l’auteur de ne pas tomber dans le pathos : on y apprend qui livra la famille de Claude à la Gestapo, le sort d’Hélène et de Paul, celui de rescapés qui, vaille que vaille, tentèrent de se reconstruire malgré des existences parfois tourmentées, et, aussi, ce qui traduit bien la philosophie « decrolienne » : « Partir d’une feuille blanche, rabibocher les pays entredéchirés pour rebâtir une Europe unie ».
Hélas, le bruit des bottes se fait à nouveau entendre au loin, comme si l’adage « L’Histoire est un éternel recommencement » était inscrit dans les gênes des humains.
D’où, me semble-t-il, de lire ou de relire cet ouvrage pour tenter de contredire cette hypothèse.
Une enfant de 2 ans morte sur une route wallonne, parce qu’elle suivait ses parents qui tentaient de se réfugier en Angleterre… Si les Français avaient agi de même à l’égard de membres de ma famille maternelle qui fuyaient le nazisme et les ont accueillis, ils auraient probablement subi le même sort qu’une cousine et ses trois enfants (9-6 et 2 ans) : morts sous les bombes en 1944/45. (Photo : site L’Avenir). L’aide aux réfugiés, sdf, « vagabonds« … était omniprésente, hier à Midi sur nos Colonnes et l’Humanisme « actif » (et non seulement de belles théories) développé par d’aucun(e)s très réconfortant à entendre en ces temps troublés…
Ce Midi, quelques évidents rappels : « La pauvreté n’est pas une fatalité. Il n‘y a pas de mauvais et de bons pauvres. Pourtant, certains sont considérés comme dangereux pour la société ! Le vivre-ensemble réclame dignité, engagements citoyen, voire maçonnique. »
Beaucoup d’émotion à retrouver des machines utilisées lors de mes études et en tant qu’ouvrier, puis, d’interviewer pour « Fréquence Terre-RFI » un maître artisan transmettant son savoir-faire en toute fraternité (Rencontre internationale de Coutellerie, encore ce dimanche à Ostiches) !