
Nouvelle version

Blog littéraire, d'actualité et d'information de Pierre Guelff.
Pas beau, ça ? Livre commencé en avril 1946 dans mes Ardennes natales (Stavelot) et 75 ans plus tard, en avril 2021, il sera dans les librairies de France et de Navarre (et de Belgique et du GD Luxembourg, bien sûr) !
Le « Magazine Morale Laïque » est sorti ! Au menu, entre autres, ma chronique « Paix et Liberté avec des femmes résistantes, pacifiques, militantes »
Ouf ! La patience et l’obstination récompensées ! Je devais rencontrer « en présentiel » Angela Davis (militante emblématique des Droits humains, passablement controversée) l’an dernier à Bruxelles, mais le rendez-vous fut annulé (pandémie) et, après maints contacts, voici une « rencontre virtuelle » dont je vais tirer la quintessence grâce à l’autorisation et aimable intervention de Stéphane D. du Forum des Droits humains à Genève (FIFDH).
Heureux ! Je viens de me faire un cadeau en acquérant les droits de reproduction de cette mythique photo de Marc Riboud : « La jeune fille à la fleur », soit Jan Rose Kasmir, 17 ans, lors de la manifestation pacifique du 21/10/1967 à Washington contre la guerre au Vietnam. Livre disponible dans 2 ou 3 mois. Contenu : voir ci-dessous.
Ma chronique sur Fréquence Terre-RFI :
La Grande Librairie sur France 5 de ce mercredi 10 mars 2021, était exclusivement consacrée à Robert Badinter, l’avocat qui obtint l’abolition de la peine de mort en France, écrivain, grand amateur de théâtre et ardent lecteur des Victor Hugo et Albert Camus, militants de cette noble cause, qu’il cita devant les élus du peuple pour argumenter ses propos, mais aussi d’Émile Zola, auteur de J’accuse et défenseur de Dreyfus, injustement accusé d’avoir trahi la nation.
« Je crois à l’exemplarité » déclara d’emblée d’émission Robert Badinter. Et, avec Camus, il fut servi puisque, à travers la présente chronique, c’est encore une occasion pour feuilleter À Combat (Folio), son important essai reprenant les éditoriaux du temps où le Prix Nobel de Littérature fut journaliste au quotidien Combat.
J’y ai lu à la date du 23 mai 1945 : « La civilisation matérielle que nous poussons sans arrêt devant nous, ne se sauvera que si elle parvient un jour à libérer plus profondément tous ceux qu’elle asservit » ou, encore, dans le même éditorial, « Voulez-vous sérieusement être haïs par des hommes, comme vous avez haï des hommes ? Si non, accueillez ces hommes auprès de vous et faites-en vos égaux. »
Un mois plus tard, le 27 juin 1945, Camus écrivait : « Il faut faire de bonnes lois si l’on veut avoir de bons gouvernés » et, concernant le Procès Pétain auquel il assista en partie, tout en vilipendant « ce vieillard vaniteux », il dit attendre « un jugement explicite dont les attendus soient évidents pour tous » et lança « Toute condamnation à mort répugne à la morale ».
Robert Badinter rendit donc un hommage appuyé à ce genre d’écrivain engagé : « Mon parcours doit beaucoup à la lecture, elle est inhérente à ma vie. Je quittais les manuels de Droit pour Camus, dont l’Étranger et La Peste. Camus fut une grande source dans ma vie. Ce n’était pas seulement de la lecture de divertissement, mais elle fit partie de la formation de mon caractère et de mon idéal et me fit prendre conscience de la valeur du mot
‘‘juste’’… »
Sa reconnaissance envers Victor Hugo fut aussi omniprésente durant cette émission : « Je suis hugolâtre, car je suis convaincu qu’il a sauvé bien plus de vies humaines que n’importe quel avocat ! »
Et puis, autre comportement exemplaire aux yeux de l’avocat : Émile Zola.
« Un exemple parce que rien ne le força à se jeter dans l’affaire Dreyfus. Il fut poursuivi par une haine allant peut-être jusqu’à sa mort. Zola a été un moment de la conscience humaine et il a payé le prix de la vérité ! Il fut un grand exemple de courage. »
Et de conclure sur une généralité qu’il est bon de rappeler : « Le livre est un monde et s’en priver, c’est se priver d’une joie. »
Mon dernier reportage dans « Morale Laïque Magazine » en ce 110e anniversaire de la « Journée de la Femme » : « Paix et Liberté avec des femmes résistantes, pacifiques et militantes » en compagnie de Mathilde de Jamblinne pour son dernier livre « Femmes dans la résistance », Joséphine Baker, résistante, Jane Fonda, activiste pacifiste, les fermières du Larzac qui menèrent durant dix ans une lutte pacifique (gagnée !) pour sauver leurs terres face aux armes, chars, jeeps…
À l’heure où l’information se propage à la vitesse de la lumière, qu’elle ne connaît pas toujours les limites entre l’éclaircissement d’idées, l’apport d’argumentations crédibles et la manipulation de l’opinion, que le temps de la réflexion est de plus en plus réduit à portion congrue au détriment de l’échange et du dialogue, voire de la simple recherche sur le plan de la culture générale, il est parfois bon de prendre une bouffée d’oxygène, de recharger ses batteries et de faire le point sereinement.
Pour ce faire, comme un conseil que vous donne une connaissance qui vous recommande un livre qui l’a touchée, un film qui l’a fait réfléchir sur un sujet bien spécifique, un morceau de musique qui l’a émue, une exposition qui la fascinée, je recommande à tous les Francophones, quel que soit le continent, de se connecter sur www.lapenseeetleshommes.be pour se faire une opinion sur cette manière d’aborder l’information.
À vrai dire, il s’agit du site de « La Pensée et les Hommes », une association qui a pour objet principal de diffuser des principes de tolérance, de fraternité, de progrès social et scientifique, où, d’ailleurs, la dimension environnementale de la société n’est pas absente, de permettre, surtout en ces temps perturbés, un libre examen et d’avoir un esprit critique.
Ce site propose une programmation multimédia, ce qui est assez rare, avec des émissions télévisées et radiophoniques, des présentations et débats sur des livres et revues et, ô sujet combien d’actualité, donc, de parcourir les « Toiles », c’est-à-dire le web, avec un regard éducatif et critique sur le monde.
Assurément, il s’agit bien d’une démarche journalistique et citoyenne que l’on pourrait cataloguer « d’utilité publique » !
En souhaitant une année davantage fraternelle…