Rencontre avec Bernard Tirtiaux

COP 27-Interview : Bernard Tirtiaux : L’espérance en un « renouveau »

En 1993, j’avais été particulièrement ravi par la lecture d’une belle quête initiatique racontée par Bernard Tirtiaux dans son roman Le Passeur de Lumière, un écrivain que les auditeurs de Fréquence Terre connaissent bien puisque je leur ai aussi partagé mon enthousiasme pour ses autres ouvrages, tels Les Sept Couleurs du vent, Le Puisatier des abîmes, Aubertin d’Avalon

Bernard Tirtiaux est, outre cet auteur humaniste, un maître verrier dont j’avais également présenté l’œuvre monumentale intitulée La Cathédrale de Lumière dressée dans la forêt d’Oignies-en-Thiérarche, non loin de la cité ardennaise de Fumay.

Il est encore acteur et chanteur, et, à l’occasion de l’inauguration de la stèle Pierre de Rosette du Climat ou 50 ans de déni climatique par les politiciens, manifestation qui s’est déroulée sous les fenêtres des Communautés européennes à Bruxelles, nous avons quelque peu devisé de l’état actuel de la mobilisation citoyenne pour la sauvegarde du climat, de l’engagement plein d’espoir de la jeunesse et de son prochain ouvrage dans lequel ce thème vital ne sera pas exempt. (écoutez le podcast www.frequenceterre.com ).

Laurent Voulzy, là à quelques pas…

« Changer le monde » nous déclara Laurent Voulzy accompagné de Suzanne Grimm et de Michel Amsellem, lors de son concert de ce 20 octobre 2022 à la cathédrale de Bruxelles.

C’était la grande foule pour ce « chanteur populaire et durable » comme le désigne Wikipedia, avec des spectateurs qui ont littéralement fait la fête à la bande à Voulzy et qui, pour la majorité, ne devinaient pas que parallèlement à cet interprète-compositeur se double un homme qui milite de manière concrète pour aider les plus précarisés de notre société de consommation et qu’il lutte aux côtés de ceux qui tentent de sauver la planète du réchauffement climatique.

Laurent Voulzy est un pacifiste, un humaniste, un poète : « Changer le monde, changer les choses avec des bouquets de roses. Changer les femmes, changer les hommes avec des géraniums. Changer les âmes, changer les cœurs avec des bouquets de fleurs »

Durant deux heures, Laurent Voulzy chanta, certes, mais il expliqua aussi dans le détail quelques pans de sa carrière, quelques états d’âme également, même ceux remontant à son adolescence :

« Je me passionne pour les cathédrales. J’aime aussi arpenter leurs allées, surtout quand il y a peu de monde, m’y recueillir, dans ce silence habité, où les bruits de l’extérieur semblent irréels. On franchit le porche, dit-il, on entrevoit l’éternité et c’est rassurant. »

Pourquoi se produit-il dans des lieux sacrés ?

« Y jouer de la musique, et y chanter est exaltant, car le lieu n’est pas neutre. Ses murs, ses voûtes, vitraux, ses piliers qui nous imposent leurs résonances, ses statues, ses pierres sculptées parfois énigmatiques, qui nous poussent à l’introspection et au mystère, sont des partenaires avec qui il faut compter. »

En ce lieu, la musique prend-elle une autre dimension pour lui ?

« J’essaie de me soulever, de me faire décoller, à l’instar de Bach et Brian Wilson qui me font cet effet-là avec une dimension spirituelle.

Le rythme me transporte également et je tente d’oublier l’espace et le temps…

Ma présence en ces lieux où tant de gens sont déjà venus pour des moments importants de leur vie, pour chercher l’espoir, pour célébrer des naissances, mariages, décès, se recueillir, moi, y aller me permet d’avancer sur mes questions existentielles. »

Photo MPP.

Il y a encore du travail !

En 1976, lors de la semaine de la Marche pacifique Metz-Verdun, nous fûmes parfois insultés et menacés par quelques « durs aux mâchoires d’acier », comme l’écrivit Cavanna qui nous avait rejoints en compagnie de Cabu, Reiser, Wolinski, tous de Charlie Hebdo. « Il y a un fameux travail de conscientisation à réaliser … », ajouta Théodore Monod qui était aussi des nôtres. À constater la Suède, l’Italie, la Hongrie…, ce travail de conscientisation est loin d’être terminé. (Photo Xavier Lambricks)

Situation indécente

Ce mercredi, de 10 à 14 h , dans l’une des 19 communes de la Capitale de l’Europe, centre du monde des affaires et des multinationales gérées par et pour des milliardaires, quelque 100 à 120 personnes précarisées (dont des enfants) ont été aidées à manger par les bénévoles de la Croix-Rouge. Et la file des bénéficiaires s’allonge… Tout est dit.

Succès !

Dans la librairie-test (place des Maïeurs-1150 Bruxelles) où mon essai (tellement d’actualité) « Le Petit Livre du Combattant pacifiste » (Éditions CABAN/Jourdan) est disponible, 80% ont été vendus ! À présent, place à la « grande » distribution en France et en Belgique. Également disponible sur internet.

Projet…

Très content d’être en symbiose pour écrire ce futur essai avec mon ami algérien, Larbi, tiers-mondiste-activiste et ancien collègue en Kabylie (1969-1971) , un projet qui prend enfin forme : « Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis » (Saint-Exupéry)

Lutte contre la bétonisation

La lutte, depuis trois ans, pour sauver l’environnement dans mon quartier est loin d’être finie ! Du logement, oui, mais les promoteurs et politiciens de la Région bruxelloise et de Woluwe-St-Pierre occultent systématiquement le million de m² et les 30.000 logements vides à restaurer à Bruxelles ! À qui cela profite-t-il ? Durant ce temps, la Nature, elle, se défend et se rebiffe…