Exit jury populaire !

DSCF4451.JPGAu premier rang, à gauche, du banc de la presse lors de l'un trois cents procès de cours d'assises suivis par Pierre Guelff.bis.jpg« Les assises enterrées par la Chambre » (« Le Soir » du 29/1/2016) Que penser de tous les politiques (tous partis confondus) qui, ici même, avaient promis, juré, d’intervenir pour maintenir ce droit démocratique du citoyen en Justice qu’est le jury populaire (et pas seulement à la carte comme l’ont voté 80 députés) ? Je suis bien devenu l’un des derniers chroniqueurs judiciaires couvrant les assises !

Quand la nuit porte conseil (48) : Christian Jacq : info ou intox ?

11056964_10206098411402391_210843509_n (2) - Copie copie2.jpg« Quand la nuit porte conseil » : citations, proverbes, paroles de vie, coutumes, légendes, croyances populaires du monde entier… proposés par Pierre Guelff sur « Fréquence Terre-RFI » (diffusion le 13 février 2016 dès 23 heures).

Quand, débutant ma carrière d’auteur, j’ai demandé des conseils à Christian Jacq (photo t411), il m’en a donnés. Brefs, mais percutants. Quand, fin 2015, j’ai « chroniqué » sur l’un de ses ouvrages, il me remercia personnellement. Ce qui est très rare. Et puis, justement, suite à cette chronique dans « Littérature sans Frontières » sur cette même antenne ( http://www.frequenceterre.com/2015/12/06/le-voyage-initiatique-de-christian-jacq-mdv-editeur/ ), ce fut l’arrivée – parfois anonymement – de propos et de références traitant Christian Jacq de « Gourou d’une Loge maçonnique sectaire »
Naguère, j’avais bien lu, par ci par là, quelques propos à ce sujet, mais je n’y avais pas prêté davantage attention, puisque l’on ne s’adressait pas directement à moi, du moins à ma rubrique.

DSCF4405.JPGCependant, j’y reviens parce qu’il n’a jamais été dans mon comportement d’éluder pareille information divulguée et relayée par des médias de renom (voir ci-après). Alors, au rôle de chroniqueur, je substitue momentanément celui de journaliste en donnant la parole, si j’ose dire, aux parties en cause, quand bien même à la rédaction de « Fréquence Terre », l’avis est clair et net : « Cela relève de la vie privée de l’auteur ! »
Ainsi, dans « Lire », « Critiques Libres », « Libération », « Charlie Hebdo », « L’Express », « L’Hebdo », sur le célèbre site maçonnique « Hiram.be », et celui appelé « Sous la Voûte étoilée », entre autres, il est question de « formation d’un groupe maçonnique, que « Maison de Vie » – créée par Christian Jacq, spécifie-t-on -, est une secte aux propos sulfureux du genre « C’est à coups de bâton qu’il faut domestiquer l’humain et non avec de bonnes paroles », que les éditions MdV – Maison de Vie – présentent des auteurs en tant que francs-maçons et qu’ils ne le sont pas… » Il est aussi question de « loge para-maçonnique », de « procédés contraires à l’esprit – véritablement – maçonnique (Fraternité, Tolérance…) ».

sans-titre.pngAlors ? Amalgames ? Stigmatisations ? Rumeurs ? Éléments véridiques ?
Quelles réponses donner à ces interrogations ? Eh bien, une explication m’est venue par Olivier Doignon, le gérant de « MdV Éditeur », que j’avais interpellé avec ce qui précède. Voici sa réponse : « Puisque vous êtes viscéralement contre les rumeurs malveillantes et que vous avez lu en profondeur les livres que vous critiquez, il ne vous sera pas difficile de vous faire une opinion claire, tant sur Christian Jacq que sur MdV Éditeur et les nombreux auteurs maçonniques de qualité qu’elle a l’honneur de publier. Dans ce milieu, hélas, les coups bas ne manquent pas, mais cela n’empêche pas l’idéal initiatique de survivre, et c’est l’honneur de mon métier d’éditeur de le défendre. »

En définitive, seul le lecteur décide ou non d’attacher un intérêt à pareil débat et pas à moi de lui dicter sa manière d’agir. La lecture et la publication des chroniques consacrées aux ouvrages de « MdV » se poursuivra, donc, sauf, bien entendu, si les propos « sulfureux et sectaires » dénoncés par d’aucuns devaient m’apparaître de manière concrète.
FT2.pngAinsi, « Fréquence Terre » restera dans son rôle d’information et un carrefour d’idées et de débats d’où, il va de soi, certains sujets, tels le révisionnisme, le racisme, la pédophilie…, sont exclus.

 

 

 

 

Les voyageurs de l’aube d’Henri Gougaud (Albin Michel)

PGF avril 2015 - Copie (3) copie.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff sur « Fréquence Terre-RFI ».

Nathan, un copte très âgé, se dit que l’heure de sa mort est arrivée. Il l’attend dans son ermitage perdu au cœur du désert égyptien. Et puis, soudain, quatre visiteurs arrivent en attendant de poursuivre leur chemin avec une caravane. Il y a Adour, joueur de luth arménien, Hilarion, moine-soldat grec, Zahra, jeune femme, enceinte, qui va rejoindre son époux au Caire, et Madjid dit l’errant.
Nathan avait été médecin dans la capitale égyptienne et considéré comme responsable du décès d’un saltimbanque au service d’un ministre de piètre réputation. À vrai dire, le pitre était mort étouffé d’avoir ingurgité, lors d’un banquet, une carpe entière, tête, chair, nageoires et arêtes y compris.
9782226319326g.jpgCondamné à la pendaison, Nathan implora tous les saints et la Vierge de le sauver. La vérité vint d’un témoignage inattendu et il fut innocenté. Afin de tenir sa promesse d’effectuer un pèlerinage s’il devait échapper à la condamnation à mort, il quitta le Caire, se dirigea vers la Mer Rouge et Jérusalem, puis devint ermite dans une maison sacrée, élevée, il y a des décennies sous forme d’un « mirage ».
De ce fabuleux voyage, de son très long séjour au milieu des sables, de la visite des quatre voyageurs, Henri Gougaud en a tissé la trame d’un roman extraordinaire empli de messages d’une immense sagesse, parfois initiatique : « Les voyageurs de l’aube ».
« La vraie grâce en ce bas monde n’est pas de crouler sous les ors, mais bien de n’avoir rien à perdre », dit-il.
Si Nathan décéda la première nuit de cohabitation avec les quatre voyageurs, Madjid prit sa relève pour habiter en ermite la très vieille demeure sacrée…

 

Les enfants de Toumaï de Thomas Dietrich (Albin Michel)

PGF avril 2015 - Copie (3) copie.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff sur « Fréquence Terre – RFI ».

Depuis toute petite, Sakineh, musulmane tchadienne, a appris à dissimuler ses émotions. Ne jamais rien montrer. Jamais !
Elle attend que son père et tous les hommes de sa famille lui annoncent qui sera son époux. Et puis, un terrible orage s’abat et Sakineh voit son père foudroyé. Elle souhaite sa mort. Il meurt. Elle se sent libre et accompagne sa sœur au Caire, où elle doit accoucher, et elle lui sert de bonniche.
9782226322753m.jpgDans le roman « Les enfants de Toumaï » de Thomas Dietrich, voici, aussi, Emmanuel, dont l’idéal révolutionnaire irrite son entourage. Il est considéré avec mépris, même à l’université. Il a créé le Parti maoïste tchadien, qui ne compte qu’un adhérent n’ayant même pas payé sa cotisation. Emmanuel a troqué la foi chrétienne familiale pour le « Petit Livre rouge » de Mao. Il doit fuir sa ville, son pays et, après maintes péripéties, il se retrouve également au Caire.
Sakineh et Emmanuel se rencontrent : « Elle, musulmane, lui, chrétien, et pourtant, ils s’aimaient comme deux enfants. »
Ils se retrouvent à Paris, là où Sakineh est violentée, puis sauvée par Emmanuel. Ils reviennent au Caire et attendent un enfant. Leur enfant. « Celui qui poussera son premier cri, leur cri à eux trois, le cri de ceux qui ont tant lutté pour naître et renaître. »
Retour forcé au Tchad et ce roman exceptionnel se termine par ce constat : « Une dictature a tous les droits sur les vivants : de les opprimer, de les voler, de les tuer…, mais elle n’en a aucun sur les trépassés. »

 

L’amie des pauvres

adelaide strasbourg 053 2016.jpgadelaide strasbourg 039 bis.jpgadelaide strasbourg 050.jpgadelaide strasbourg 073 otton adelaide.jpgLille vitrail.jpgBon ! Après tout ça et en attendant la publication de « La Revanche du Manant », je me mets à plancher sur « L’amie des pauvres » – que je destine aux Éditions Jourdan, bien sûr -, un récit historique dans un cadre authentique concernant Adélaïde, devenue impératrice du Saint Empire, et qui était une très, très, lointaine parente (lignée des Welfs-Guelfes-Guelff) au Xe siècle. Je l’ai (re)pistée en Bourgogne, en Alsace, dans le Nord, en Allemagne… Que du bonheur « littéraire » d’aller de découverte en découverte par rapport à un premier écrit datant d’une décennie !

Théorie du voyage de Michel Onfray (Livre de Poche)

PGF avril 2015 - Copie (3) copie.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff sur « Fréquence Terre-RFI » (diffusion le 7 février 2016)

Pour ne pas mourir idiot, j’ai lu un ouvrage de Michel Onfray, ce philosophe qui défraie tant la chronique sur des sujets sociétaux particulièrement sensibles. Alors, j’ai choisi un livre qui date d’une décennie, donc loin de toute polémique (en principe !), « Théorie du voyage poétique de la géographie » (Livre de Poche).
CVT_La-theorie-du-voyage--Poetique-de-la-geographie_5474.jpgJe cite tout d’abord une comparaison qu’il développe : « Les marcheurs, les chemineaux (c’est-à-dire les vagabonds qui parcourent les chemins), les gyrovagues (qui sont des moines itinérants et solitaires »), les paissants (à savoir, je suppose, ceux qui font paître des animaux), les coureurs, les voyageurs, les déambulateurs, les flâneurs, les promeneurs, les arpenteurs, déjà, encore et toujours, opposés aux enracinés, aux immobiles, aux pétrifiés, aux statufiés. L’eau des ruisseaux courante et insaisissable, vivante, contre la minéralité des pierres mortes. »
Et, ce constat, que je résume avec quelques-unes de ses idées : « Le voyageur déplaît au Dieu des chrétiens, il indispose tout autant les princes, les rois, les gens de pouvoir désireux de réaliser la communauté dont s’échappent toujours les errants impénitents, asociaux et inaccessibles aux groupes enracinés. »
Michel Onfray clame aussi, et je le résume encore : « Toutes les idéologies dominantes exercent leur contrôle, leur domination, voire leur violence sur le nomade. (…) Le capitalisme d’aujourd’hui condamne pareillement à l’errance, à l’absence de domicile ou au chômage les individus qu’il rejette et maudit. Leur crime ? Être inadmissibles au marché, la patrie des argentiers. Leur châtiment ? L’avilissement des corps et l’impossibilité d’un havre, d’un repos. Cela empêche-t-il de voyager, donc de goûter au mouvement, d’avoir la passion pour changement, la rage de l’indépendance, le culte de la liberté ? L’art de voyager, c’est surtout le concept d’ouverture vers le monde, découvrir ou redécouvrir, sentir des couleurs, goûter des parfums, toucher des sons, entendre des températures, voir des bruits… »
On aura compris tout l’art d’un savoureux mélange des sens dans ces derniers mots, et je ne résiste pas à livrer cette observation qui paraît avoir été écrite hier, alors que l’ouvrage date d’une dizaine d’années : « Et, l’histoire n’est pas morte, elle vivra autant que les hommes et aussi longtemps qu’un seul individu se refusera à la domination universelle d’une nation à la monnaie puissante ou à l’État planétaire. »
Enfin, il me plaît de conclure la présente chronique par une citation, que je partage au propre comme au figuré : « Tout voyage est initiatique, comme toute initiation ne cesse d’être un voyage ! »

 

Énigme bruxelloise

28.JPGBruxelles2012 2.JPGUn lecteur canadien (mais oui !) de mon ouvrage « Belgique Mystérieuse, Insolite et Sacrée » (Éditions Jourdan) me posa une énigme : « Qu’est devenue la plaque commémorative de la Maison du Roi de la Grand-Place de Bruxelles « Devant cet édifice furent décapités le 5 juin 1568 les comtes d’Egmont et de Hornes victimes du despotisme et de l’intolérance de Philippe II » ? On a expurgé « despotisme et intolérance de Philippe II » pour « l’autorité du roi d’Espagne Philippe II ». Donc, on prend parti pour le souverain au lieu des victimes. » Il se dit que ce fut fait à la demande de la reine (espagnole) Fabiola… Mes multiples demandes aux autorités restent sans suite…