Rencontre exceptionnelle avec Matthieu Ricard

MR7.JPGMR8.JPGMR9.JPGMR10.JPGDialogue exceptionnel avec un personnage exceptionnel : ça marque dans la vie ! Matthieu Ricard a admis mon (humble) point de vue, celui qu’il faille vulgariser sa démarche philosophique et l’ouvrir davantage aux artisans, ouvriers… et pas seulement aux intellectuels. Il dit : « Le message d’amour, parfois sous l’influence du pouvoir, s’est transformé en force d’oppression. L’heure est à la compassion et à la bienveillance. Une organisation de la voix du peuple se met en place ! » La suite dans de prochaines chroniques sur « Fréquence Terre-RFI » et certains écrits (Éditions Jourdan ?)

Franc-Maçonnerie et Bouddhisme

DSCF4458FTbis.jpgDSC02003.JPGJe suis hyper content ! Confirmation de ma rencontre avec Matthieu Ricard dans deux jours et, j’espère, l’occasion d’échanger et de comparer davantage de propos sur les préceptes et rituels de l’Ordre initiatique franc-maçon et la philosophie bouddhiste…

À mon corps défendant !

jv2.pngDSC02001.JPGQuand « Juliette et Victor », le magazine de l’art de vivre franco-belge et des Français en Belgique, évoque mon ouvrage « Molenbeek » (Éditions Jourdan-La Boîte à Pandore », ça donne ceci : « Franc-maçon déclaré, ses enquêtes ne sont jamais exemptes d’une vision du monde particulière et d’un regard optimiste sur la nature humaine… » et j’y apprends, que « c’est à mon corps défendant » (sic !) que je maintiens un certain équilibre entre les points de vue…

Franc-Maçonnerie et « Le Vif-L’Express »

2980765.jpgMes images FM 003.jpg30.jpgC’est Byzance ! Après avoir été traduit en italien (voir ci-dessous), le Hors-Série du « Vif-L’Express » présentant la Franc-Maçonnerie belge fait état de mon reportage consacré à « Bruxelles maçonnique » dans « Sur les pas des francs-maçons » (Éditions Jourdan) et, par corollaire, à une double chronique sur VivaCité et Télétourisme (RTBF et TV5 Monde).

Les Enfants de Salomon (2/5) : Une « concurrence » pour l’Église (Éditions Dervy)

PGF avril 2015 - Copie (3) copie.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff sur « Fréquence Terre-RFI ».

 L’imposant ouvrage d’un millier de pages et de centaines de références  « Les Enfants de Salomon » d’Hugues Berton et de Christelle Imbert publié aux Éditions Dervy, méritait, selon moi, plusieurs chroniques. La présente est la deuxième et conforte le lecteur dans ce que le Compagnonnage est bien un « réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier », véritable école de savoir-faire et de savoir être visant, aussi, ce qui est un aspect majeur, le perfectionnement moral et spirituel de ses membres.

DSC01834bis.jpgMystère, ésotérisme, spiritualité peuvent également lui être associés et il y a lieu de spécifier que la Franc-Maçonnerie Opérative, sans en être son héritière, repose sur des concepts, symboles et rituels ayant pour but le perfectionnement de l’être et de l’humanité. Disons que Compagnonnage et Franc-Maçonnerie Opérative sont de lointains cousins.

Mais, dans cette chronique-ci, il est quand même bon de rappeler que le terme « franc » est attaché à la pierre travaillée et « maçon » à celui qui la travaille. Il est encore question de groupements ou guildes, certains itinérants au fil du temps.

Alors, églises, cathédrales, châteaux, ponts… furent érigés par ces Bâtisseurs exceptionnels avec l’aide précieuse de confréries et communautés de métiers, certains ayant des femmes pour membres ce qui, on s’en doute, n’agréa pas toujours différents pouvoirs, dont l’Église qui jeta un regard plus que suspicieux ! D’où, parfois, une certaine « clandestinité » pour perpétuer et développer ces associations et leurs symboliques destinées, entre autres, « à la transformation intérieure de l’être », ce qui dérangea Rome y voyant une concurrence !

Mais, des magistrats, des seigneurs, des rois… acceptèrent le principe de communautés de métiers qui s’organisèrent en rédigeant des statuts émettant diverses règles : celle de prêter serment de garder loyalement le métier, de ne pas dévoiler les secrets du métier, de se porter mutuellement assistance, d’établir une période d’apprentissage pour les apprentis, les compagnons et les maîtres, d’établir l’art du Trait, les marques – que l’on retrouve encore sur des poutres ou piliers d’édifices anciens -, le fonctionnement de loges (lieux de réunion, de formation, de stockage des matériaux…), de proposer une symbolique omniprésente à tous les degrés, des dispositions confraternelles entre sœurs et frères affilés à une même guilde, etc.

Salomon2E500.jpgQue j’évoque des symboles, à la page 77 de ce livre, on peut voir un compas (représentation de l’esprit) recouvrant une équerre (représentation de la matière) photographiés dans la Chapelle des Âmes du Purgatoire de Roquebrune-sur-Argens. En d’autres termes, cela signifie qu’il s’agit du grade d’un Maître, celui dont l’esprit maîtrise la matière.

 

 

Laissez-nous faire d’Alexandre Jardin (Pocket)

 

PGF avril 2015 - Copie (3) copie.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff sur « Fréquence Terre-RFI ».

 « Le vrai moment de vérité pour nos générations approche. Les partis (politiques) calcifiés ne changeront pas, parce qu’ils ne le peuvent pas. S’ils en étaient capables, nous le saurions déjà. Nous, les citoyens bienveillants, devons désormais compter sur nous et que sur nous. C’est à nous d’agir ! Je nous accuse tous de continuer à espérer je ne sais quel homme providentiel au lieu de ne compter que sur nous, les citoyens ! »

9782266261487.jpgVoici en quelques extraits, un premier constat d’Alexandre Jardin dans son essai « Laissez-nous faire ! On a déjà commencé » publié chez Pocket avec, en sous-titre, « Aux actes citoyens ! »

images1SV0RTXK.jpgCela me rappelle qu’en 1973, j’avais été sublimé par la chanson « Il n’y a plus rien » de Léo Ferré…

 

Musique : Léo Ferré, enregistrement en public en 1972 https://www.youtube.com/watch?v=qOm9D46MHuY

 

Poursuivons la lecture d’Alexandre Jardin : « Comme je le crie dans ce livre, le vrai problème c’est nous. Donc la solution c’est nous. »

9782266261487ft300couverture.jpgQue préconise l’auteur ? « Des citoyens à l’œuvre, des Faizeux pas des Diseux ! Des courageux actifs qui règlent nos problèmes, non pas à notre place mais avec nous. Plus de deux cents solutions concrètes ont déjà été fédérées en moins de deux années depuis que le mouvement « Bleu Blanc Zèbre » a été lancé. « Un mouvement civique, une révolution solidaire et pragmatique. »

Mais, pourquoi, donc, Alexandre Jardin se lança-t-il dans pareille aventure citoyenne ? J’ai retenu une explication parmi d’autres : « Je ne voulais pas perdre ma confiance ensoleillée dans l’Homme au contact du cynisme politique ; et finir vinaigre, moralement détérioré et décharmé de tout ce qui compte par un milieu sans joie qui tient la capacité à tuer pour une haute vertu. »

 

Photo Léo Ferré : Universal Music France

Sous le regard du loup de Gilles Laporte (Les Presses de la Cité)

PGF avril 2015 - Copie (3) copie.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff sur « Fréquence Terre- Radio France Internationale ».

 

Presqu’une décennie après Mai 68, « les filles voulaient prendre la pilule et le large, les garçons prendre les filles, les parents prendre le parti de ne rien voir du flagrant délire de rejetons que les vieux chargeaient désormais de tous les maux du monde », dont celui que le presbytère d’un village lorrain était vide, faute de curé…

9782258133709.jpgAinsi, dès les premières lignes du roman « Sous le regard du loup » de Gilles Laporte, plume marquante aux « Presses de la Cité », le ton et l’envol sont donnés pour quelque 380 pages d’un récit palpitant, chaleureux, où la fraternité et l’amour se devaient de dominer la haine et la violence.

Dans cette histoire de terroir, l’auteur traite avec autant de profondeur l’âme humaine que la Nature, celle avec N. Ainsi, Claude, paysan lorrain, répondit-il à un curé qui lui reprochait son peu d’engagement chrétien : « C’est tous les jours que les bras de Dieu s’ouvrent pour moi, quand je retrouve mes animaux à l’étable ou à la prairie et que je vois pousser mes blés ! Ma messe à moi, c’est le chant des oiseaux au lever du jour… »

Quand il trouva huit brebis de son troupeau massacrées, on imagine son désarroi. Et puis, dans la région, ce furent des génisses tuées sauvagement, des bœufs, agneaux, poulains… qui subirent pareil sort. « C’est un loup ! » clamaient les gens en organisant des battues avec l’aide des autorités.

Marie, la fille de Claude, étudiante en philosophie à Nancy, décida d’élucider cette situation. Sa rencontre avec un journaliste couvrant les événements s’avéra déterminante. Un hasard, cette rencontre ? Voici la réponse de la belle Marie à Guillaume, le plumitif d’origine normande : « Le hasard n’existe pas. Il n’est que prétexte de paresseux qui renoncent à comprendre la vraie nature des êtres, des phénomènes, des choses, et de la prodigieuse mécanique du monde. »

Alors, à travers un splendide récit, Marie et Guillaume entonnèrent un véritable hymne à la Nature : « La planète terre ne nous appartient pas. Elle n’appartient à aucun en particulier des êtres vivants qui la peuplent. Nous n’avons pas plus de droits que les animaux et les végétaux, pas moins non plus. » Dans une région où les chasseurs étaient rois, comment ce discours allait-il être accueilli, surtout lorsqu’elle déclara publiquement  « Ce n’est pas un loup qui a tué ! » ?

Compagnonnage et Vatican

DSC01834bis.jpgDans « Les Enfants de Salomon », véritable bible de l’historique du Compagnonnage (Éd. Dervy), j’apprends, qu’outre l’Inquisition qui fit des centaines de milliers de victimes innocentes, l’Église empêcha (même par la force) l’épanouissement de confréries et de communautés de métiers (écoles de savoir-faire et de savoir être), voyant en elles une « concurrence » ! À quand la réhabilitation par le Vatican de toutes ces victimes ? On sort grandi de pareille décision, selon moi.

Émission spéciale « Quand la nuit porte conseil » : Le mystérieux Bois Bleu

11056964_10206098411402391_210843509_n (2) - Copie copie2.jpgDSC01900.JPG« Quand la nuit porte conseil » : citations, proverbes, paroles de vie, coutumes, légendes, croyances populaires du monde entier… proposés par Pierre Guelff sur « Fréquence Terre- Radio France Internationale ».

 À l’entrée de Bruxelles, plus particulièrement à Halle, en venant par l’autoroute de Paris, non loin de Waterloo se situe une merveille de la nature : le Bois de Halle, un lieu issu de l’antique forêt charbonnière qui recouvrait tout le nord de la France et l’ouest de la Belgique.

 DSC01868.JPGAu fil des siècles, le Bois de Halle est devenu un espace de 550 hectares et de 7 km de sentiers balisés, le tout tapissé de millions de jacinthes sauvages qui refleurissent chaque année, entre avril et mai, et cela depuis près d’un siècle.

Ce phénomène naturel exceptionnel attire des amoureux de la nature et des curieux des quatre coins de la planète.

 « Fréquence Terre » est, justement, au cœur de ce bois et vous en  trouverez des photos ci-contre.

 DSC01881.JPGEn d’autres termes, une atmosphère énigmatique et sereine plane dans cet océan bleu, parfois parsemé de jonquilles et d’anémones.

De cet océan se dégage également un parfum puissant, symbole de bienveillance et d’amitié.

DSC01903.JPGQuoi qu’il en soit, ce coin de terroir protégé démontre que la symbiose entre la Nature et l’Homme peut être une réalité concrète. Et, par les temps difficiles que nous vivons, c’est réconfortant !

 Une excellente occasion de demander à un promeneur ce qu’il ressent face à cette merveille :

 – C’est juste magique ! Je ne viens pas tous les ans, mais quand même assez souvent. J’essaie aussi de donner l’information à des amis en leur disant « Il faut aller voir ça, ce n’est pas loin de Bruxelles. C’est une merveille. »

DSC01914.JPGÇa ne dure pas très longtemps et comme il n’y a pas toujours du soleil, il faut profiter des bons moments. (…) On entend les oiseaux, je ne dis pas qu’on entend les fleurs, mais pas loin quand même…

DSC01869.JPGJe ne sais pas si c’est un endroit unique en Europe, mais je n’en connais pas d’autre. C’est quelque chose qu’on entend de temps en temps ou qu’on dit, raison de plus pour que les Bruxellois ou d’autres qui habitent à 10, 15, 20, 50 kilomètres viennent ici… parce qu’il paraît qu’il y a des Chinois ou des Japonais qui y viennent… alors, ça vaudrait la peine de venir…, selon Dominique Vercruysse.

Ce bois se situe à quelques kilomètres du centre de la cité de Halle (Hal), qui compte en ses murs un chef-d’œuvre de l’art gothique : la Basilique Saint-Martin datant du XIVe siècle.

Halle2.JPGCet édifice est considéré comme un « lieu fort », car également placé sur un axe de géographie sacrée. On y découvre et admire une symbolique exceptionnelle, dont, pour le profane, un énigmatique écoinçon, ce qui est une petite statue de coin, représentant un évêque aux longues oreilles d’âne.

Pour les auditeurs, je lève le voile jeté sur cette étrangeté… Halle2.JPGContrairement à ce que l’on pourrait croire, cet évêque n’était pas stupide mais quelqu’un empli de sagesse. Effectivement, en symbolique animalière, l’âne représente la Connaissance, ce que les Bâtisseurs du Moyen Âge ont donc représenté en parfait accord avec les autorités ecclésiastiques.

À la Basilique de Halle, il y a aussi une statue remarquable, celle d’une « Vierge Noire allaitant l’Enfant » avec son haut degré de représentation de la Terre-Mère.

Hal VN.JPGElle reçoit la visite de nombreux pèlerins  et, naguère, fut priée par des ducs de Bourgogne, le dauphin de France, Louis XI, les empereurs Maximilien Ier et Charles Quint, le roi d’Angleterre Henry VIII…

 Différence notoire avec le « Mystérieux Bois Bleu », si la magie de celui-ci ne dure qu’un mois par an, la Basilique moyenâgeuse, elle, est accessible douze mois sur douze !

 

Sources : Documentation sur les sites internet consacrés au Bois de Halle ou Hallebos,  « France, Belgique, Ardennes Mystérieuses », « Mémoires d’un journaliste révolté »…  de Pierre Guelff aux Éditions Jourdan,

http://www.editionsjourdan.com/index.php

 

Photos : M-P et N. (que je remercie encore) et P.Gf.

 

 

 

Trois amis en quête de Sagesse (1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) de Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard (Éditions Allary-L’Iconoclaste)

 

PGF avril 2015 - Copie (3) copie.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff sur « Fréquence Terre-RFI ».

 

DSCF4458couveFT.jpgD’aucuns le savent, la Nature, plus particulièrement la forêt, est un endroit propice à la quiétude physique et mentale, voire à la méditation. Les auteurs de « Trois amis en quête de Sagesse », Christophe André, le psychiatre, Alexandre Jollien, le philosophe, et Matthieu Ricard, le moine bouddhiste, ont choisi une demeure au cœur d’une forêt de Dordogne pour élaborer cet essai paru à « L’Iconoclaste » et aux Éditions Allary.

Un ouvrage qui s’articule autour d’échanges d’expériences et de convictions personnelles, formant la trame ou l’épine dorsale d’une réflexion de 480 pages, dont j’ai extrait quelques propos marquants. Un livre qui, sans conteste, est une véritable bouée de sauvetage dans un monde chahuté qui doit désorienter pas mal de gens.

 

DSCF4458FTquatre.jpg. De Christophe André :

 

« Pour nous libérer des émotions perturbatrices, il faut d’abord cesser de les considérer comme des ennemis, des adversaires à abattre, mais bien plutôt les regarder comme des messagers, voire des signaux d’alarme.  On progresse beaucoup plus en écoutant qu’en parlant. »

 

DSCF4458FTter.jpg. D’Alexandre Jollien citant Maître Eckhart : « Dieu, libère-moi de Dieu. »

 

« Il faut sortir de la logique : j’ai raison, donc tu as tort ! C’est la pratique des vertus qui nous rend vertueux. » et « Les médecins me plombent quand, sans même m’examiner, ils décrètent que la douleur physique vient du stress. Il faut une sacrée liberté intérieure pour cesser de vouloir transformer l’autre à sa guise, lui dicter ses conduites, façonner ses opinions. »

 

DSCF4458FTbis.jpg. De Matthieu Ricard :

 

« Quand tu changes ta perception du monde, d’une certaine façon tu changes le monde. Quand un oiseau s’échappe de sa cage, on ne peut pas dire qu’il renonce à sa cage, il s’en libère. Que la cage soit en fer ou en or ne change rien à l’affaire. Le silence extérieur ouvre les portes du silence intérieur. » Et, sur un autre sujet, bien que… : « L’effet placebo, qui donne 15 à 40% de résultats positifs selon les maladies traitées, ne fait que montrer l’influence de l’esprit sur le corps. »

 

Au total, il y a quatre chroniques de « Littérature sans Frontières » consacrées à cet important ouvrage. Celle-ci est la première.

 

Voici la deuxième partie sur quatre :

 

DSCF4458FTquatre.jpg. De Christophe André :

 

« Nous sommes des animaux sociaux : quand un humain est l’objet de méchanceté, de moquerie, de violences physiques ou morales, c’est normal qu’il souffre, ce n’est pas une erreur dans sa vision du monde. Le vrai travail consiste à empêcher l’extension de cette douleur à toute personne, puis à contenir les généralisations et contaminations sur notre vision du monde, des autres, et de nous-mêmes. »

 

DSCF4458FTter.jpg. D’Alexandre Jollien :

 

« Ce serait tomber dans la maltraitance que de banaliser la souffrance et de condamner celui qui ne s’en sort pas. Ce qu’il y a de plus dur peut-être dans le monde, c’est de concilier une infinie douceur avec la fermeté. Dans notre société, il faut être sacrément libre pour ne plus être noyauté par le désir de plaire sans tomber pour autant dans une indifférence. »

 

. De Matthieu Ricard :

 

DSCF4458couveFT.jpg« On est souvent leurré par l’idée que, si on était beau, riche, célèbre et puissant, on serait automatiquement heureux, alors qu’en fait ces situations donnent autant de chances d’être heureux que de gagner à la loterie. Pour trouver la paix intérieure, on ne peut pas dépendre de l’opinion des autres et de l’image qu’ils ont de nous, à tort ou à raison. » Autres propos de Matthieu Ricard : « Faire du tort aux autres, c’est surtout en faire à soi-même. Cela n’implique pas qu’on se laisse constamment marcher sur les pieds, mais qu’on réagisse avec détermination, dignité et compassion, sans se laisser déstabiliser. L’amour et la compassion sont les remèdes suprêmes aux souffrances causées par l’ego. »

 

Voici sa troisième partie sur quatre :

 

DSCF4458FTquatre.jpg. De Christophe André :

 

« Il est plus efficace de s’efforcer d’incarner soi-même ses valeurs que de se contenter d’en parler et de les recommander. On a toujours tendance à dire : « La   pitié, ce n’est pas bien ; la compassion c’est bien. » Il me semble que c’est préférable à l’indifférence : autrement dit, la compassion imparfaite est préférable à zéro compassion ! Souvent, on a tendance à voir la gentillesse comme une faiblesse, alors que c’est dans l’arrogance et l’agressivité que je vois des signes de faiblesse. »

 

. D’Alexandre Jollien :

 

DSCF4458FTter.jpg« Tenter un peu de cohérence (dans son existence), c’est aussi faire un brin de ménage, d’abandonner les préjugés comme on jetterait des habits trop usés. Pour mieux « avaler » les affronts, il y a un fameux exercice : considérer celui qui nous blesse comme une victime « aveuglée » par la passion. Il ne nous viendrait pas à l’idée de réprimander dans la rue un aveugle qui nous marcherait sur le pied… Mais, parfois, pour notre grand malheur, nous préférons crever que d’avoir tort. »

 

. De Matthieu Ricard :

 

DSCF4458FTbis.jpg« Il n’y a rien de plus contre-productif que de se dire que le présent aurait être autrement que ce qu’il est. Il faut l’accepter avec lucidité et fortitude, ce qui n’empêche nullement de construire le futur. Être vrai, ce n’est pas nécessairement toujours dire la vérité, surtout si cela crée de la souffrance, c’est ne pas mentir pour cacher ses erreurs et ses défauts ou, pire, pour tromper autrui par malice. Être trop rigide peut aboutir à des réactions en porte-à-faux avec la réalité, et créer plus de souffrance que de bonheur. Si la haine répond à la haine, le problème n’aura jamais de fin. »

 

Un livre qui devrait être une véritable base de travail intérieur pour pas mal de personnes. Voici sa quatrième et dernière partie :

 

De Christophe André : « Nous vivons dans une société extrêmement toxique et d’une malignité absolue, puisqu’elle nous incite à acheter, à posséder, à accumuler, et puis au bout d’un moment elle nous pousse à jeter, non pas pour notre bien mais pour faire de la place afin d’acheter autre chose, parce que ce qui précédait n’est plus à la mode ou que c’est obsolète. (…) J’ai le sentiment qu’à un moment donné cette société d’hyperconsommation, qui attise nos désirs et crée des désirs factices, va finir par sécréter dans nos cerveaux des anticorps de manière assez naturelle. (…) La détérioration de la nature est peut-être le plus grand crime qu’on est en train d’accomplir. »

 

DSCF4458couveFT.jpg

D’Alexandre Jollien : « Regretter le passé, croupir dans les remords bouffent une énergie considérable. Pourquoi ne pas simplement prendre acte de nos erreurs et essayer d’en tirer un enseignement ? »

 

De Matthieu Ricard : « Il faudrait avoir la décence de ne pas conditionner les enfants à devenir accros à la consommation. Comment leur apprendre la simplicité ? En leur faisant partager la joie des choses simples. Naguère, au temps des cerises, tous les enfants étaient dans les arbres à se régaler. Aujourd’hui, les cerises restent sur les branches. Les enfants sont généralement devant leurs ordinateurs. Les jeux sont devenus de plus en plus solitaires, virtuels, violents, dénués de beauté, d’émerveillement, d’esprit de camaraderie et de plaisirs simples. Or, des recherches ont montré qu’un contact plus grand avec la nature a un impact important sur le développement cognitif de l’enfant. »