Les permissions de mai de Jean Anglade (Pocket)

 

 

51VuNEojyiL__.jpg« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

 

Je ne me lasse pas de lire du Jean Anglade et, avec « Les permissions de mai », j’en suis bien à plus de vingt titres de celui qui est surnommé le « Pagnol auvergnat ».

Ici, le décor est planté à Thiers, la capitale de tout ce qui coupe (couteaux, ciseaux…) mais aussi des fourchettes, cuillers, louches, pelles à tartes, avec comme principaux acteurs les Pitelet, couteliers, et, surtout, leur fille, Gilberte, institutrice, des ouvriers, autorités locales, l’envahisseur allemand et leurs copains de Vichy, ensuite, des techniciens de l’après-guerre, des « mutants » de Mai 68…

Tout en décrivant avec talent la société, Jean Anglade marie également l’humour, parfois décapant. Ainsi, au sujet d’un homme politique, il dit : « Divers présidents du conseil avaient exploité ses diverses incompétences pour faire de lui un prudent sous-secrétaire d’État et même un ministre… »

Et, aussi, de s’en prendre au sinistre Pierre Laval adepte d’une Europe où flotterait le drapeau à croix gammée, une Europe sans juifs, sans francs-maçons, sans socialistes, sans communistes, avec 25 millions de Français en sabots grattant la terre, les autres morts ou annexés par des États circonvoisins. 

Et, Jean Anglade, de lancer ce cri du cœur : « L’Europe, on veut bien, mais pas dans ces conditions. »

La littérature de terroir sait, aussi, se montrer militante pour de bonnes causes !

L’Incroyable Histoire de Mademoiselle Paradis par Michèle Halberstadt (Livre de Poche)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

 

9782253134602-T.jpgJ’ai littéralement dévoré « L’Incroyable Histoire de Mademoiselle Paradis » merveilleusement écrite par Michèle Halberstadt et publiée en Livre de Poche.

 

« Rien n’y fera. Ni le silence ni le bruit. Ni la glace ni la chaleur. Ni les prières ni les sanglots. Ni la science ni la médecine. La nouvelle, en huit jours, fera le tour de Vienne. La fille unique du conseiller de l’Impératrice, la petite Maria Theresia von Paradis, a perdu la vue. »

 

Nous sommes au XVIIIe siècle, Mademoiselle Paradis a dix-sept ans, elle est belle, gracieuse, devenue une pianiste virtuose et réputée, appréciée par Mozart, quand un certain Messmer, pauvre enfant venu d’Allemagne, devenu homme puissant, envié, reçu à la Cour, à la fois artiste de talent, scientifique, magnétiseur, guérisseur…, décide de s’occuper du handicap de la jeune fille.

Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre : « En amour, seule la souffrance est source d’enseignements », explique alors l’auteur.

Et, petit à petit, la lumière retrouvée va faire à nouveau place aux ténèbres. La jalousie et la hargne des mandarins de la médecine officielle vont-elles définitivement anéantir le couple ?

Mozart a écrit un concerto pour Maria Theresia, le K 456 : fait avéré ou légende ?

 

Me voici édité en « Poche » !

!cid_3_4018111524@web172904_mail_ir2_yahoo.jpg!cid_4_4018111524@web172904_mail_ir2_yahoo.jpg¨Pas mal, non ? » me communique mon éditeur en légende des photos ci-contre au sujet de mes « Meurtres au féminin« , « Grands Procès » et « Crimes d’amour » et d’autres ouvrages publiés aux Éditions Jourdan et PIXL. Quel auteur ne serait-il pas heureux de se retrouver en compagnie aussi prestigieuse que les Max Gallo, Amélie Nothomb, Paulo Coelho, Giacometti-Ravenne, dites-moi ?

La conjuration de la Sixtine par Philipp Vandenberg (Livre de Poche)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

 « Garder le silence n’est-ce pas le plus horrible des mensonges ? » interroge Philipp Vandenberg dès la première page de son roman « La conjuration de la Sixtine » paru en Livre de Poche.

 

51H25TAEJDL__SL160_.jpgOui, bien sûr, alors c’est une longue histoire, entrecoupée de maintes citations et expressions latines et italiennes, de références bibliques également, qui nous mène au cœur de la célèbre chapelle Sixtine et, bien entendu, de la magistrale peinture de Michel-Ange. Celle-ci est l’objet d’une énigme menée de main de maître ; énigme dont le décryptage risquerait d’être préjudiciable à la curie et à l’Église tout entière, dit encore l’auteur.

Effectivement, quelle signification peut-on donner aux caractères A-I-F-A-L-U-B-A retrouvés parmi les fresques au plafond ?

L’énigme se poursuit, avec de multiples rebondissements, quand un cardinal se retrouve aux prises avec des écrits conservés secrètement, comme le furent des livres de Copernic, des documents de Galilée,  les prophéties attribuées à Malachie, l’enregistrement  des aveux extorqués par l’Inquisition sous la torture, des déclarations faites aux enfants bergers de Fatima et, donc, je cite « un effroyable mystère se cachant derrière Michel-Ange et son art ».

« Le savoir affole l’ignorance« , explique aussi Philipp Vandenberg. Au lecteur de faire la part entre des faits historiques et la fiction !

Le Flibustier de Joseph Conrad (Levoir)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

 

Dans la collection « Les Oubliés du Nobel », il y a Joseph Conrad et « Le Flibustier » aux côtés de Kafka, Marcel Proust, Émile Zola, Léon Tolstoï… et c’est amplement mérité, selon moi !

Joseph Conrad fut navigateur et ses voyages l’emmenèrent en Australie, en Palestine, à Calcutta, Bangkok, Singapour, Madras, au Congo…, avant d’être un écrivain de grand talent et d’explorer des âmes tourmentées, telles celles des quatre ou cinq principaux personnages de ce roman écrit en 1923. Il y est question de royauté, de république, de sans-culottes, de Nelson, de Bonaparte, du vieux flibustier à la retraite dans son village natal, du moins, le croyait-il, jusqu’au jour où un lieutenant de la marine vint le trouver et lui parler d’une mission dangereuse en mer : « Un coup à porter pour gagner une grande victoire navale » au détriment des Anglais mouillant face à Toulon.

 

Mais, une question tarauda aussitôt le flibustier : « Et si les Anglais étaient en réalité complètement stupides, ou très malins ?« 

 

Pour la petite histoire, il faut savoir que Joseph Conrad est né en Ukraine de parents polonais, qu’il s’engagea dans la marine française avant de se faire naturaliser… anglais !