Pourquoi un journalisme engagé ?

L’objectivité et la neutralité sont les conditions essentielles dans la pratique journalistique, selon les mythiques canons de la profession. « Les faits rien que les faits », clame-t-on à la BBC et « Pas question de laisser transparaître sa propre opinion », renchérit-on encore dans maints médias ou associations professionnelles, et, bien entendu dans le monde politique et décisionnel qui ne supporte pas certaines enquêtes et contre-enquêtes journalistiques concernant différentes « affaires ».

Alors, d’aucuns reprochent à des journalistes « de terrain » d’être « engagés ». Ils les appellent dédaigneusement des « journalistes-militants ». Je suis de ces derniers.

La raison est simple à expliquer, car elle est guidée par une prise de conscience comme il le fut expliqué lors de récents débats à la Maison des Journalistes à Paris, entre autres : « Albert Camus écrivain, philosophe mais aussi journaliste, fut parmi les premiers à revendiquer l’importance d’un journalisme enraciné dans la société, impliqué dans la vie et en lutte contre l’injustice. Selon Camus, il faut prendre conscience de son appartenance au monde de son temps, renoncer à une position de simple spectateur et mettre sa pensée ou son art au service d’une cause. Bref, pour Camus, il faut s’engager. » P.Gf

Retape

Retape complotiste à la Trump et cie dans les boîtes aux lettres de mon quartier bruxellois : plus c’est lourd (700 médecins souscriraient à cette fake news : lesquels ?), plus de gens semblent adhérer à cette désinformation typique de l’extrême droite et d’autres « décervelés » ou manipulés (Pour info : 20.000 morts dues au covid en Belgique à ce jour).

7 janvier 2015-7 janvier 2021. Il y a six ans, à cette heure-ci, j’étais au centre de Bruxelles pour rendre hommage aux victimes (dont Cabu, mon complice activiste-pacifique) de Charlie Hebdo abattus au nom de l’intolérance et du fanatisme. N’oublions jamais ! Comme je viens de le faire dans un reportage de Morale Laïque Magazine : « Laïcité, libertés de conscience et d’expressions ».